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Libération

Reporters sans frontières veut construire un Internet sans censure

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publié le 27 novembre 2012 à 17h18
(mis à jour le 29 novembre 2012 à 13h40)

Juillet 2011 en Biélorussie : comme tous les mercredis depuis le début de l'été, les rues de Minsk accueillent une manifestation de citoyens frappant dans leur mains pour protester pacifiquement contre le gouvernement autoritaire, fraîchement réélu après un scrutin très contesté. Des manifestants sont embarqués par la police. Une journaliste de Radio Free Europe filme les arrestations. Sa caméra est confisquée, mais l'agent qui s'en empare oublie de l'éteindre et d'effacer l'enregistrement... Un an et demi plus tard, la vidéo est mise en ligne sur wefightcensorship.org , à la vue de tous.

Cette nouvelle plateforme est une initiative de Reporters sans frontières, qui l'a présentée ce matin avec l' «objectif de rendre la censure caduque» . Elle veut accueillir tous les contenus qui peinent à émerger et à être diffusés sur la Toile pour des raisons de contrôle et de surveillance politique : vidéos, sons, articles et dessins de presse, photographies... N'importe qui peut envoyer un ou plusieurs documents à l'équipe éditoriale du site via une page dédiée , un peu comme le proposait WikiLeaks avant la grande affaire des câbles diplomatiques. Les contenus sont ensuite étudiés, «sélectionnés»