Peinard, notre Nanard. Assis sur un matelas de 300 millions d'euros, il virevolte désormais en affaires comme jamais il n'a pu le faire durant sa première vie de businessman. Même si, de l'aveu de Daniel Cohn-Bendit mardi sur Canal +, corroboré hier par Mediapart, un contrôle fiscal lui gâche en ce moment l'existence (17 millions d'euros, selon l'écologiste). Car, grâce à Adidas, Tapie peut à loisir réinterpréter le Comte de Monte-Cristo . Et ce n'est pas du cinéma.
Ayant racheté en 1992 la marque aux trois bandes à un prix incroyablement bas, mais n’ayant pas les moyens de la développer, Tapie avait confié à son ex-banquier préféré le soin de la revendre au prix fort. Le Crédit lyonnais se met à l’ouvrage, déniche un repreneur. Le vendeur encaisse une plus-value express de 200 millions de francs, il est ravi. Sauf que le repreneur n’est autre que le Lyonnais lui-même, avançant masqué sous de multiples faux nez. De reventes en cascades, la banque en tirera un bonus de 2 milliards… Première morale de l’histoire : Bernard Tapie a trouvé plus retors que lui, en l’espèce une banque alors publique.
Sa revanche sera terrible, sur la forme comme sur le(s) fond(s). Ok, la forme n’est pas terrible : après avoir ferraillé devant la justice, il obtient sous Sarkozy la mise en place d’une instance arbitrale privée, grâce à l’amicale pression de l’ex-président en personne, relayée par Brice Hortefeux (qui assure le contact avec Tapie), Christine Lagarde acceptant tout à la