Plusieurs fois, on a cru entendre sonner la dernière heure de ces petits jeux jouables sur un simple navigateur. Une vague de panique qui nous a saisis en 2009, lorsque, possédés par la fièvre infernale des «jeux sociaux» sur Facebook, tous nos contacts se sont lancés à souris perdue dans une course au plus gros champ de betteraves sur Farmville . Misère : est-ce donc ça, le jeu du XXIe siècle ?
Dans le même temps, les smartphones ont conquis les poches, et amené une génération entière de novices à vanter les premiers highscores de leur vie grâce à Angry Birds ou Draw Something (un Dessinez, c'est gagné à l'heure du réseau). Mais dans le monde d'Apple et d'Android, tout se monnaye. Impossible de catapulter un oiseau colérique sans riper sur un bandeau de pub envahissant, ni d'esquisser un croquis réaliste sans débourser des centimes à la pelle pour acquérir de nouvelles palettes de couleur.
Pourtant, sur ce bout de paradis intouchable qu'on appelle le Web, les petits jeux ont tenu bon. Malgré l'iPhone, malgré Facebook, malgré la richesse des jeux indépendants qui sortent tous les mois sur PC. Ils sont restés gratuits, ont continué à explorer leurs propres voies et à définir leurs propres genres : tower defense , escape the room , jeux de distance, de gravité ou de gestion… Avec, pour seule ligne de mire, la recherche perpétuelle du meilleur gameplay, du plaisir de j