Autant vous le dire d'emblée : cet article n'est pas bien. Cet article n'est pas super, ni cool, ni agréable. Non, cet article, il est bon. Il est malin. Il est croquant. Il est graphique. Très graphique. Il a de la texture. Du goût : bref, il se passe quelque chose, avec cet article. Là, vous devez hurler : «ON LèVE LES MAINS !» Sinon, bon ben, on vous explique : c'est Top Chef, qui, ce lundi à partir de 20 h 50 sur M6 et (jusqu'à 4 h 30 du matin vu l'éternité que dure chacune des émissions), verra certainement hélas notre chouchou Florent (même s'il commence sérieusement à nous saouler avec sa cuisine d'autodidacte de bon sens qui travaille le produit rustique machin machin) se faire rétamer en finale. Et plus, bien plus qu'une émission culinaire, Top Chef, c'est un vocabulaire. Ou plutôt, parce que ça sent bon la pomme de terre qui rôtit, confite de beurre, dans la braise de cep de vigne où chuintent quelques larmes de bon gras pendant que le romarin nous frisouille les poils du nez, Top Chef, c'est du verbe.
Langue de chefs
Bon, après hein, c'est du verbe de télé. Et les chefs, à commencer par le plus cathodique d'entre eux, Cyril Lignac, né dans le poste (Oui chef, souvenez-vous, il pleurait), s'y font à merveille. Ainsi, le «c'est gourmand» dont, l'œil mi-clos mi-repu, les chefs usent et abusent pour décrire un plat où il y a du bon manger dedans. Mais il y a une nuance : quand c'est gourmand, généralement, c'est pas joli ou plutôt,