Pour l'Express, c'était «décevant» et il était «crispé». Hihi. Le Figaro, lui, a trouvé ça «maigrichon» et a fait part de son «amertume». Mouarf. L'Obs a jugé l'affaire «regrettable», brocardé sa «banalité» et «l'ennui» ressenti. Ha-ha-ha ! Le Monde n'a pas hésité à parler de «faux départ»et l'un des journalistes du vénérable quotidien, interrogé sur France Inter (redoutable combo médiatique), a carrément parlé d'«arnaque». Et ces nazes de Libération : «Une capilotade.» Hi-Hi-Ha-Ha-Ha-Ha, nan mais arrêtez, on est en train de se faire pipi dessus. Nous n'aurons qu'un mot, ou plutôt quatre : bravo, Antoine de Caunes. Si, si, bravo. Recueillir sitôt le premier numéro du Grand Journal une telle dégelée, c'était inespéré. D'autant que chaque éreintement était systématiquement accompagné d'une languide mélopée en forme de regrets énamourés à l'attention de l'animateur, pardon, d'«Antoine». Il a bien réussi son coup, le bougre. Oui, réussi. Ah, parce que vous n'aviez pas compris ? Mais enfin, c'était un canular, voyons. Un immense gag, une impitoyable satire. On voit bien, à votre air idiot, que vous y avez cru, au Grand Journal tout pourri version de Caunes. C'était pourtant un peu gros.
La farce du concept
Pensez-vous vraiment que Canal + aurait laissé Antoine de Caunes partir à l'abattoir comme ça, dans un décor presque similaire à celui du Gran