Ne cherchez pas : dans la série australienne la Gifle qui démarre ce soir sur Arte, il n'y a pas de flics, pas de politiques véreux, pas de tueurs en série, pas de machins paranormaux, pas de vampires ni de zombies, et c'est déjà pas mal. Ah si, en fait, il y a un monstre. Haut comme deux pommes, brutal, hystérique, il hurle tout ce qu'il peut à longueur de temps. Il s'appelle Hugo, il a 4 ans. Et c'est lui qui se prend la torgnole du titre, atomisant façon Festen famille et amis pour ne laisser qu'un champ de ruines et d'amertume.
Fiesta. La série est une adaptation fidèle du roman de l'écrivain et scénariste australien Christos Tsiolkas jusque dans sa structure même. Comme les chapitres de la Gifle, chaque épisode de la série se concentre sur un des personnages du drame dérisoire qui s'est noué, cet après-midi-là, au cours d'une fiesta entre amis et famille organisée dans la banlieue de Melbourne.
Demain en effet, Hector (Jonathan LaPaglia), sur qui s'axe le premier épisode, a 40 ans. Hier, il a arrêté de fumer ; aujourd'hui, il a repris. Hier, il a laissé la baby-sitter Connie l'embrasser ; aujourd'hui, il veut arrêter les frais, mais elle est bien jolie, Connie. On le sait, que ce barbecue va partir en cacahuète : Hector s'active un peu, oublie les glaçons, s'embrouille avec sa femme, Aish (Sophie Okonedo), se réconcilie, veut plaquer la baby-sitter et puis non, engueule son gros fils et regrette aussitôt, su