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Libération

Ubisoft : l’immatérielle conception

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Outre ses blockbusters, l'éditeur français a présenté mardi des titres distribués directement sur Internet.
publié le 10 septembre 2013 à 20h56

Les mois qui viennent vont être chargés pour Ubisoft. L'éditeur français mise sur sa plus grosse licence avec Assassin's Creed 4 : Black Flag, et sur une toute nouvelle, Watch Dogs, pour occuper le terrain des dernières consoles, qui débarquent en novembre. Ce sont des superproductions : plusieurs années et des centaines de développeurs sont nécessaires pour aboutir à cette perfection graphique.

Mais il serait suicidaire pour un grand éditeur de se reposer sur ces blockbusters aux budgets pharaoniques. Ubisoft a présenté hier à la presse, lors d’un raout parisien intitulé «Ubi Digital Days», un autre pan de sa production, des titres a priori moins ambitieux - mais qui tentent de suivre voire de précéder les tendances actuelles de cette industrie devenue protéiforme.

Champ. Car le jeu vidéo s'est émancipé de son modèle économique standard, qui consiste à vendre des disques ou des cartouches. La distribution numérique, longtemps balbutiante, s'est en effet imposée grâce à l'émergence de nouveaux modèles économiques (entre autres les free to play, gratuits mais qui proposent au joueur de payer pour obtenir divers bonus), de nouvelles plateformes de vente en ligne, de nouveaux supports (smartphones, tablettes) et grâce à l'avènement d'une scène indépendante ultracréative.

Ubisoft a donc décidé d'investir tous ces nouveaux champs. Même le dernier. Il est certes difficile de créer un jeu labellisé «indépendant» dans une