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Libération

«Fabulous Fashionistas», oldies but goodies

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publié le 23 septembre 2013 à 20h16

Ce sont leurs regards qui frappent. Lumineux, perçants, ces yeux aux paupières joliment froissées sont aussi infiniment joyeux. Puis ce sont les voix que l'on remarque, un peu cassées, comme si les mots d'une vie avaient fini par s'incruster dans la gorge de ces six femmes extraordinaires. Dans Fabulous Fashionistas, un docu diffusé sur Channel Four, avec 1,3 million de téléspectateurs à la clé, un joli succès, la réalisatrice Sue Bourne accompagne pendant une heure ces six femmes, toutes dingues de fringues, toutes un peu déjantées et toutes âgées de 73 à 91 ans.

«Ce n'est pas parce qu'on devient vieux qu'on doit se fondre dans le décor», explique simplement Bridget Sojourner, 75 ans. Sur son vélo, elle dévalise les magasins de charité pour agrémenter sa garde-robe ultracolorée. Sa benjamine, Sue Kreitzman, 73 ans, s'est lancée dans une carrière artistique il y a quinze ans. «Personne ne m'avait dit que vieillir serait tellement drôle.» Chacune a son style, unique, mais toutes embrassent leur âge avec gourmandise. Il n'y a pas de lutte - aucune d'entre elles n'est botoxée ou raccommodée - et encore moins de résignation. A 87 ans, Gillian Lynne en paraît 30 de moins. Ancienne danseuse de ballet, elle travaille encore comme chorégraphe. A elle les grands écarts, aux autres le canapé. A 52 ans, elle a épousé l'amour de sa vie. Il avait 25 ans. «Je me moque éperd