Alors comme ça, il ne ferait pas bon être riche en France ? Notre pays se distingue pourtant par la plus grande concentration de millionnaires au monde. C'est sur ce constat que débute Au bonheur des riches, documentaire réalisé par Antoine Roux que France 2 diffuse ce soir en deux parties. Un voyage en grande fortune dont l'objectif n'est pas d'en mettre plein la vue, mais de comprendre les moyens que déploie une classe pour vivre et se reproduire. Voilà qui rappelle les Pinçon-Charlot, la référence en matière de richologie. Et pour cause : le couple de sociologues, qui arpente depuis trente ans les ghettos du gotha, a collaboré au docu.

Ladite classe est ici incarnée par quatre de ses représentants, suivis dans leurs moments publics et privés. Il y a l’affable Christian de Luppé, ci-devant maire et marquis de Beaurepaire. Dans ce petit coin d’Oise, voilà quatre générations que l’on se refile l’hôtel de ville en même temps que le château. D’ailleurs, c’est simple : l’hôtel de ville, c’est le château. Il y a aussi Denis, comte de Kergorlay, souverain en son domaine comme au (très !) select Cercle de l’union interalliée, qu’il préside. Ces deux châtelains ont appliqué à la lettre le «tout changer pour que rien ne change».

Du côté des fortunes républicaines, voici Paul Dubrule : chantre du «bonheur d'entreprendre», l'ex-patron du groupe hôtelier Accor est chez lui dans le monde entier. Quant à Alain Tingaud, il jouit en pays agenais, et à la tête de l'équipe de