Menu
Libération
Chronique «médiatiques»

Du pape aux couacs : jamais contents

Article réservé aux abonnés
publié le 6 octobre 2013 à 19h36

Jamais contents. Ce besoin des journalistes de toujours critiquer. Prenez le pape. Sous l'ancien pape, les correspondants au Vatican n'avaient pas de mots assez sévères (à qui savait décrypter leur langage codé) pour fustiger sa timidité, ses silences, ses bafouillements monocordes, sa communication indigente. Arrive le nouveau pape, qui multiplie les interviews (à ce rythme, il va bientôt aller danser le tango dans les émissions de variétés). Du coup, après quelques mois d'ébahissement (admirez sa petite chambrette, sa petite voiturette) la question ne tarde pas à devenir : «En fait-il trop ?»

C'est une question sérieuse, posée sur son blog par la spécialiste des religions du Monde, à l'heure où cette chronique est écrite. Notre consœur cite des spécialistes du Vatican, les célèbres vaticanologues (à ne pas confondre avec les vaticanistes), qui s'interrogent gravement : tout de même, François pourrait prendre davantage de gants avec la Curie. Oui, la Curie, vous vous souvenez ? Cette même Curie qui avait, selon les mêmes vaticanologues, «emprisonné» Benoît XVI, l'avait «pris en otage», etc.

Et les enfants, donc. Avant la réforme Peillon des rythmes scolaires, ce n'étaient que lamentations sur les emplois du temps insensés, qui faisaient aux écoliers français les journées les plus longues du monde. Dans la page voisine de celle qui recueillait les critiques des vaticanologues, les pontes de l'Académie de médecine pontifiaient. Il faudrait to