En économie, je suis le dernier des ignorants. Je n’y comprends rien, je n’y connais rien, et j’ai autant de mal à faire ma compta qu’à trouver la solution d’un captcha. Autant dire que mon idée de lier la question de la fiscalité du numérique à celle de la protection des données personnelles est très certainement irréaliste. Mais, bon: je vais vous raconter ça quand même. Accrochez-vous.
Souvenons-nous du rapport «Colin et Collin». Dans ce texte, les rapporteurs proposent de taxer les entreprises en fonction de leur utilisation des données personnelles des internautes. Séduisant. Mais quelque chose me gène pourtant : les auteurs y décrivent comment les géants du Net gagnent de l'argent sur le dos du «travail» et des données privées des internautes, et… imaginent comment taxer ces bénéfices au profit de l'État. Ou comment transférer les revenus de ce qui m'appartient des poches des méchantes multinationales dans celles du gentil gouvernement. Sans passer par les miennes.
Gênant.
Pas grave, me direz-vous. De toute manière, ce rapport a été enterré et l’État a préféré taxer les clients d’Amazon plutôt que de construire une nouvelle fiscalité – c’est plus simple. Il y avait déjà une taxe sur les clients d’Apple (le prix des nouveaux iPhone vient d’augmenter en France, pour payer la taxe sur la copie privée) ; il ne reste plus qu’à imaginer une taxe sur les clients de Facebook et de Googl