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Libération

Affaire Murdoch : les écouteurs entendus

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publié le 28 octobre 2013 à 20h16

Ils sont huit, serrés dans le box des accusés, derrière une vitre en Plexiglas de la salle de tribunal 12 de l'Old Bailey, la Cour criminelle centrale, à Londres. Mais on ne voit qu'elle, Rebekah Brooks, son abondante chevelure rousse et bouclée étalée sur ses épaules, sa marque de reconnaissance. Ce sont sur ces mêmes épaules que repose le maximum des chefs d'inculpation, cinq au total. L'ancienne directrice générale du journal News of the World (NoW), un temps fleuron de l'empire des médias de Rupert Murdoch, doit notamment répondre des accusations de conspiration pour écouter illégalement les téléphones portables de personnalités, et d'avoir tenté de pervertir le cours de la justice, notamment en faisant disparaître des documents compromettants. Le tout sur une période de dix ans, de 2001 à 2011.

Comme ses sept coaccusés - dont son mari, Charlie Brooks, entraîneur de chevaux de course, Andy Coulson, ancien rédacteur en chef de NoW, mais aussi, jusqu'en janvier 2011, directeur de la communication du Premier ministre, David Cameron, son ancienne assistante, trois anciens journalistes et responsables et le chef de la sécurité de NoW - Rebekah Brooks, 45 ans, réfute toutes les accusations. Le procès, qui a débuté hier et pourrait durer plus de six mois avec l'audition d'une centaine de témoins, vient conclure une saga ouverte en juillet 2011 après la révélation que le journal, mais aussi le Sun, son édition sœur quotidienne, avaient espionné