Demain sera le dernier délai. Au Brésil, la justice avait donné à Google jusqu’au 9 novembre pour livrer les données privées recueillies par erreur en parcourant les rues du pays avec ses Google cars.
L'affaire date de 2010, quand l'instance allemande de protection de la vie privée a découvert que Google ne filmait pas seulement les rues et les routes avec ses voitures équipées de caméras panoramiques. Les engins, programmés pour mitrailler de photos les plus grandes villes du monde pour le service Google Street View, interceptaient également tout un tas de données numériques transitant par les réseaux wifi non sécurisés du quartier. Adresses e-mails, contenus de courriels, noms, prénoms, mots de passe... Au total, plus de 600 gigaoctets de données ont ainsi été récupérés frauduleusement. Google s'est excusé, mais l'explication est venue quelques mois plus tard : un ingénieur avait développé un projet personnel consistant à «échantillonner toutes les catégories de données diffusées publiquement sur des réseaux Wi-Fi», et son code informatique avait été incorporé aux caméras Wi-Fi sans autorisation.
D’après les promesses de Google, les données recueillies par erreur n’ont jamais été utilisées pour ses produits et services, et le programme litigieux a été immédiatement retiré des Google Cars.