Branle-bas de combat. Dès l'annonce de l'approche du typhon Haiyan aux Philippines, la semaine dernière, une mission d'urgence était lancée sur OpenStreetMap, ce grand projet collaboratif qui veut être à la cartographie ce que Wikipédia est à l'encyclopédie. Ses contributeurs les plus alertes savaient qu'en cas de dégâts, suite à la catastrophe naturelle, les îles auraient besoin de toute forme d'aide possible – humanitaire, économique… – mais aussi de cartes. Pour dresser un plan précis des lieux touchés et mieux organiser les secours, comme ils l'ont fait avec brio en Haïti en janvier 2010. En anglais, on appelle cela du crisis mapping : de la cartographie de crise. «L'objectif de la cartographie de crise est de rassembler les informations géographiques avant que l'aide internationale et locale n'arrive sur place, explique Stefan Mühlbauer sur son blog Geoawesomeness. Le temps est un facteur critique.»
Sur le site de l'équipe Humanitarian OpenStreetMap Team (HOT), qui rassemble les «mappeurs» motivés autour de tâches bien précises, l