A 14h05, hier, le site de Libération était en ligne, mais il est devenu impossible de le mettre à jour. Dans cette journée très particulière, il fallait pourtant tenir nos lecteurs au courant... Mais l'outil d'administration était inaccessible, et pour cause : nos serveurs étaient victimes d'une attaque informatique bien particulière, le DDOS.
L'attaque en déni de service distribué (couramment appelée DDOS pour Distributed Denial-of-Service) est devenue depuis quelque temps déjà la forme standard des représailles sur le Net. Le «déni de service», terme barbare pour les non-initiés, consiste à empêcher un matériel informatique d'exécuter la tâche qui lui est confiée. Le principe est simple, le message limpide et la mise en place n'est finalement pas très compliquée. Dans le cas d'un serveur web, qui est aujourd'hui la cible la plus commune, il s'agit de l'empêcher d'être opérationnel en le surchargeant de requêtes. Dépassant sa propre capacité de calcul ou celle de ses connexions en réseau, il devient alors incapable d'envoyer les pages web aux internautes, et le site visé devient inaccessible.
L'attaque subie hier par Libération était de type «SYN Flood», c'est-à-dire une surcharge au niveau de la synchronisation entre l'ordinateur de l'internaute et du serveur (une étape indispensable pour communiquer ensuite des do