Dès qu'il s'agit de censurer la couverture de la Chine par certains médias étrangers, les autorités de Pékin brandissent tout un éventail de menaces et de pressions. La méthode éprouvée du chantage au visa est la plus fréquente (lire ci-dessus), de même que l'interdiction de se rendre dans certains lieux. Ces procédés à double tranchant n'ont néanmoins jamais vraiment fonctionné, pas plus que les injonctions - parfois patibulaires - adressées à certains journalistes en poste en Chine de se concentrer plutôt sur les réussites économiques du pays, ou sur des sujets exotiques comme le boom de la chirurgie esthétique. Il se pourrait toutefois que tous ces efforts officiels portent enfin leurs fruits : la grande agence internationale américaine Bloomberg semble bel et bien s'être résignée à recourir à l'autocensure pour se faire bien voir.
Brûlot. Une équipe de reporters de cette agence travaillait depuis plusieurs mois sur une enquête qui, selon des sources anonymes de Bloomberg, établissait des liens financiers entre des membres des familles de plusieurs très hauts dirigeants du Parti communiste et Wang Jianlin, le milliardaire chinois à la tête d'une fortune de 11 milliards d'euros qui dirige le conglomérat Wanda.
Après être passé par maintes vérifications et avoir été expertisé par les av