Joyeux anniversaire, la fin du monde! Il y a un an, le 21 décembre 2012, la civilisation devait s’effondrer, victime de l’apocalypse telle qu’envisagée par les Mayas (et surtout par une brochette de cinglés). On s’en souvient car le village de Bugarach, 200 habitants dans l'Aude, devint pendant quelques jours la capitale de la dinguerie mondiale grâce à une montagne magique bourrée d’ovnis pour échapper au grand KRABAAAAM final.
A Bugarach, on attendait les fêlés de la prédiction du monde entier, ce sont les TV, radios et journaux qui ont déboulé: 300 journalistes accrédités, 84 médias différents venus de 18 pays. C’est cette histoire que raconte Médiapocalypse, le documentaire de 25 minutes souriant et rusé que nous relayons aujourd’hui (voir plus bas). Emilien Cancet et Gustavo Almenara filment ce grand barnum en alternant les images diffusées en TV et l’envers du décor, ce village pris d’assaut où les caméramans marchent sur les envoyés spéciaux.
Christ cosmique à flûte de Pan
La caméra de Cancet et Almenara pointe les personnages de cette comédie à ciel ouvert, sur fond de paysages froids: le maire agacé, les commerçants qui se font de la pub et montent des tentes en extérieur pour nourrir tout ce petit monde, ou encore le spécialiste de la toilette «à litière biomaîtrisée» appelé en urgence par la préfecture pour éviter le drame sanitaire.
Mais ce que montre le film, c'est surtout les journalistes au travail. Sans méchanceté, ni voix off moralisante. Juste des travailleurs perdus, comme enfermés dans le