Fin octobre, au milieu du flux d'articles de l'appli mobile du Monde, cette épineuse question : «Etes-vous 4G ready ?» Une photo à gauche, un titre, un sous-titre : la même présentation qu'un article lambda. Mais un fond jaune, une police différente et le mot «publicité» : il s'agissait du premier exemple de native advertising utilisé par le quotidien du soir. Le lien redirigeait vers une pub SFR.
Après les groupes Amaury (le Parisien, l'Equipe), Lagardère (Elle), 20 Minutes ou Libération, le groupe Le Monde a décidé de tester ce nouveau format publicitaire, de plus en plus visible sur les sites d'info aux Etats-Unis. Il serait plus efficace que les bannières classiques : selon un sondage Ifop pour la régie Adyoulike, 42% des internautes affirment cliquer sur ce type de formats, contre 29% sur les bannières classiques. «Le native advertising permet de redéfinir une nouvelle manière de communiquer pour les marques», constate Corinne Mrejen, directrice générale de M Publicité, la régie du groupe Le Monde. Sa définition du concept est la suivante : «Un contenu sponsorisé, pertinent pour l'utilisateur, qui n'interrompt pas son expérience de lecture et qui s'intègre dans l'environnement éditorial qui l'accueille.» Tellement bien accueilli qu'il risque de troubler encore plus la frontière entre contenu éditorial et publicité.
«Bataille». Dans ses vœux cette année, la Société