Menu
Libération
Web

Native advertising, la pub en open-bar

Article réservé aux abonnés
Venue des Etats-Unis, cette nouvelle forme de publireportage en ligne brouille la frontière entre journalisme et marketing.
L'histoire de Malcolm Campbell, en vidéo sur le site de «Vanity Fair» (capture d'écran)
publié le 16 janvier 2014 à 21h16

Aux Etats-Unis, le native advertising a la cote. Ce serait même l’un des «buzzwords» de l’année. Si l’expression est intraduisible en français, le concept est assez simple à comprendre : c’est une version moderne et améliorée du publireportage, destinée aux médias en ligne. Ce sont des publicités déguisées en articles et en vidéos, s’insérant le plus discrètement possible sur les sites web. D’où le nom de «native», qui peut se traduire par «originel» : la publicité ne surgit pas au milieu de la page web, elle se glisse de manière plus subtile et vicieuse, reprenant la maquette et le style du média qui lui sert de support comme si c’était du contenu original.

Et tous les médias s'y mettent. Le dernier en date n'est autre que le New York Times. Début janvier, on voyait apparaître pour la première fois sur sa page d'accueil un article entouré d'un cadre bleu avec l'inscription «Payé et mis en ligne par Dell» à côté du titre. Intitulé «Le gouvernement peut-il avoir l'esprit d'initiative ?» l'article était financé par la marque et réalisé en partenariat avec le service publicité du quotidien.

Quelques semaines auparavant,

Vanity Fair

, pilote automobile britannique ayant battu plusieurs records de vitesse au début du XX

e

siècle. Elle était en parfaite osmose avec le site, son style et ses couleurs, mais un discret

«contenu sponsoris