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Libération
Nous sommes un journal

A «Libé», c’est qui le patron ?

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Lors d’une rencontre avec les élus hier, François Moulias, au nom des actionnaires, a resservi son plan et annoncé chercher «quelqu’un qui dirige».
Des représentants des salariés de Libération lors d'une AG, vendredi. (Photo Jean-Michel Sicot.)
publié le 11 février 2014 à 21h46

Peu à peu, un sillon se creuse dans la vis, labourée chaque jour, dans un sens puis dans l'autre, par des centaines de chaussures salariées de Libération se rendant au Hublot pour une nouvelle AG. Celle d'hier à 12 h 45, convoquée un quart d'heure plus tôt par cette étrange sonnerie évoquant l'heure des médicaments dans un hôpital psychiatrique, est en fait une réunion d'information. Nous voilà tous encore au 8 + (l'immeuble de Libération est fait de dix plateaux, des genres de demi-étages fichés de chaque côté d'une vis centrale et circulaire). On a des choses à nous dire. Plus tôt dans la matinée, les représentants du personnel ont rencontré celui des actionnaires (et récemment nommé au directoire), François Moulias. Une première rencontre depuis la révélation, vendredi, par les actionnaires de leur plan pour transformer le journal en un «Flore du XXIe siècle». Un premier contact depuis la une de samedi «Nous sommes un journal».

«En serrant les fesses». «On y allait avec des niveaux d'optimisme variés», euphémise un élu face aux salariés. Ils n'ont pas été déçus. Le déménagement, d'abord. Pour aller où ? Le lieu doit être choisi dans les deux mois, annonce François Moulias. Et ensuite, l'équipe revient ? Une partie. Laquelle ? On sait pas. Et c'est pour quand ? Pas avant l'été. Quand, alors ? Avant la rentrée.

Du côté des économies, rien n'avance. Le bouclage du journal à 20 heures pour écon