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«House of Cards», la Chambre noire

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Déjà grinçante, la série politique produite par Netflix prend un tour très sombre pour sa deuxième saison.
Photo de « House of Cards », l'atout maître de Netflix. (DR)
publié le 14 février 2014 à 20h26

«Democracy is so overrated.» «La démocratie, c’est tellement surfait», lâche Francis Underwood (Kevin Spacey), sourire en coin, l’air blasé, dès le premier épisode. Le ton est donné : la deuxième saison de House of Cards s’annonce sombre à souhait, encore plus cynique que la première. Les treize épisodes seront disponibles vendredi sur Netflix, avant d’être diffusés en France par Canal + et ce, dès le 13 mars. Libération a eu accès aux quatre premiers épisodes, et n’a pas boudé son plaisir de retrouver les intrigues, mais aussi l’atmosphère, qui ont fait le succès de la première saison.

Des tons et couleurs sombres, une lumière tamisée, des scènes de nuit… L'ambiance signée David Fincher (The Social Network, Seven) est identique. Egalement producteur de la série, il a gardé un rôle de premier plan dans la réalisation de cette saison, aux côtés de Beau Willimon, Eric Roth ou encore Kevin Spacey. Nous replongeons donc sans difficulté dans ce thriller politique made in Washington.

Mais revenons en arrière. Dans la première saison, Frank Underwood, élu de Caroline du Sud, chef de file de la majorité parlementaire, est un homme trahi. Le Président, qu’il a aidé à faire élire, ne tient pas sa promesse de le nommer secrétaire d’Etat. La suite, c’est donc une histoire de revanche, à grand renfort de calculs politiques et allant jusqu’au meurtre. Underwood n’agit pas seul. Lui et sa femme, Claire (Robin Wright), sont voués l’un à l’autre et à leurs ambitions