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Libération
Nous sommes un journal

Les idées affluent dans la boîte à «Libé»

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Aiguillonnée par la crise que traverse actuellement le journal, l’équipe fourmille de propositions pour mettre sur pied un nouveau projet éditorial.
La une de «Libération» le samedi 8 février 2014. (Pierre Andrieu/AFP)
publié le 16 février 2014 à 20h46

Peut-être faudra-t-il un jour remercier la crise qui s'est ouverte à Libération et les insultes qu'ont essuyées ses salariés. En dix jours, l'équipe semble avoir basculé vers autre chose. S'être soudain (re)prise en main. La survie de l'entreprise et du titre est très loin d'être acquise, mais quelque chose a changé à Libération. Sous les chocs successifs, tout le monde s'est levé et on dirait que plus personne ne veut se rasseoir. «Nous sommes un journal» : le cri d'un soir a agi comme un réveil, donné aux salariés l'envie de refonder en partie Libération, rien de moins.

Défi. Bref, la fièvre ne se calme pas, nourrie d'inquiétudes sur l'avenir du journal, mais aussi de l'envie farouche d'inventer un autre modèle d'information et de développement. C'est comme un défi qui aurait été lancé à «ces mecs», qui sont aussi souvent des filles, «esprits étriqués» que l'on voulait «ringardiser». L'insulte a réveillé les plus résignés, permis de remettre en cause les immobilismes. Dans l'urgence et la fierté, l'envie de renverser les tables.

Il y a une semaine, le comité d'entreprise a proposé à toute l'équipe de porter la construction d'un projet cohérent, novateur et équilibré financièrement. Quelque chose qui serait nouveau, unique et pas trop éloigné des valeurs qui ont accompagné ce nom, Libération. Ce n'est pas une mutinerie. Seulemen