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Libération
Portrait

Des fondateurs au message téléphoné

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Jan Koum et Brian Acton cultivent leur image de geeks cools et défenseurs de la vie privée.
publié le 20 février 2014 à 21h36

«What's up ? («quoi de neuf, les mecs ?») - Eh bien écoute, on est milliardaires.» C'est l'échange qu'on imagine entre Jan Koum, Brian Acton et leurs voisins de la Silicon Valley. Les cofondateurs de WhatsApp (jeu de mots avec «What's up») sont sous les projecteurs ; dommage, ils n'aiment pas ça. Du moins, c'est ce qu'ils disent.

L'Ukrainien Jan Koum et l'Américain Brian Acton, approchant la quarantaine, répètent à l'envi qu'ils détestent la pub et préfèrent s'en tenir à une définition simple de leur aventure, avec le langage cool de circonstance. «WhatsApp a été créée par deux gars qui ont passé vingt ans en cumulé à faire des trucs de geek chez Yahoo!Inc avant de lancer WhatsApp Inc», lit-on sur leur site. L'histoire est plus complexe… Jan Koum a grandi en Ukraine, pas loin de Kiev. Il arrive en Californie avec sa mère à l'âge de 16 ans, la famille vit des aides publiques. Un parcours d'immigrant en forme de rêve américain. Le jeune homme flirte rapidement avec le Web et entre à l'université, tout en rejoignant le service informatique de Ernst & Young. A la fin des années 90, le voilà chez Yahoo, où il rencontre son futur associé, l'ingénieur Brian Acton. Le duo quitte Yahoo en 2007, voyage, postule chez Facebook. En vain. «On fait partie du club des rejetés de Facebook !» s'amuse Acton.

Puis, en 2009, l’idée germe dans la tête de Jan Koum, aujourd’hui PDG de la start-up. Il achète un iPhone et réfléchit à une application permetta