Qu'est-ce un homme libre ? Un marronnier du bac philo, un parfum Saint Laurent. Et Jean-Jacques Bourdin, qui vient de déposer la marque dans un «document». Si tous les auditeurs de Bourdin and Co, la matinale de RMC - BFM - TV, achetaient l'Homme libre, il faudrait ajouter Bourdin au dictionnaire, avant Descartes et Sartre. Définition, au dos de l'ouvrage : «Journaliste qui ne laisse personne indifférent, fuyant toute connivence, n'épargne aucun conservatisme politique ou citoyen, rappelle à chacun ses responsabilités.» Un livre pour «tout dire» sur ses interviews politiques, sa grande fierté.
Diffusé sur RMC et BFM TV à l'heure des embouteillages du matin, c'est le rendez-vous éprouvant mais incontournable des ministres et des candidats. Pour aller à ce casse-pipe, il faut se déplacer aux aurores, au fin fond du XVe arrondissement de Paris. S'asseoir «à portée de baffes» du boss, devant un micro vintage style la Guerre des mondes. Et s'attendre à tout, même au jeu des mille euros sans euros. «Combien de sous-marins nucléaires lanceurs d'engins ?» demande Bourdin à Ségolène Royal en 2007. «Un», hésite la candidate. «Et bien non, nous en avons cinq.» A la même époque, Nicolas Sarkozy a séché sur : «Quelle différence entre sunnites et chiites ?» Jean-Jacques Bourdin l'avoue, il ne connaissait pas les réponses avant de poser les questions : «Mais moi, je ne suis pas candidat à la prés