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Les élus n’ont pu statuer sur le plan d’économies, trop imprécis.
Des salariés de "Libération", vendredi 7 février, lors d'une AG. (Photo Jean-Michel Sicot.)
publié le 13 mars 2014 à 21h16

Quoi de neuf dans les cuisines de Libération ? Les représentants des salariés devaient hier rendre un avis sur le plan d'économies proposé par la direction. Ils ont répondu (à l'unanimité) que l'on ne peut rendre un avis sur des projets imprécis, et au terme d'une consultation illégale.

Options. Depuis janvier, la direction propose très officiellement des économies reposant essentiellement sur une baisse de la masse salariale. Les salariés auraient le choix entre trois options. Départs en retraite pour ceux qui en ont la possibilité (et l'envie). Réduction de salaire pendant deux ans. Ou baisse du temps de travail. Tout cela sur la base du volontariat. Présenté comme un plan de sauvegarde de l'emploi, il ne dispose pas des garanties qui doivent accompagner un PSE.

Les représentants des salariés attendaient un plan capable de sauver durablement le journal, pas seulement de reporter les charges. Ils demandaient aussi un vrai plan de développement, or tous ceux présentés restent parfaitement vagues, reposent sur quelques idées peu étayées, misent sur la vidéo, le Web et les forums, sans beaucoup plus de précisions. On est loin du business-plan crédible, et d'un projet novateur et tentant pour les journalistes et les lecteurs. En présentant ce plan, en janvier, François Moulias, actionnaire devenu gérant, précisait que les représentants des salariés disposeraient de «visibilité» sur les investissements au moment de se décider