Jeudi dernier, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a publié le relevé des temps de parole des partis dans le cadre des municipales pour la période du 10 février au 7 mars. Et il apparaît que le FN se taille l’énorme part de 42,98% sur BFM TV, loin devant le PS (17,64%) et l’UMP (15,86%). Et la polémique est partie - en retard - hier. Sauf qu’il y a un loup, et même deux.
BFM TV roule-t-elle pour le FN ?
D'abord, l'énorme pourcentage du Front national représente 23 minutes, dont 20 étaient consacrées, le 7 mars, aux listes de «malgré eux» constituées par le FN. C'est-à-dire un sujet que le FN aurait préféré éviter. Mais c'est la règle : «Une minute d'un meeting de Marine Le Pen est égale à une minute passée à interroger Marine Le Pen sur ses listes», explique le directeur de la rédaction de BFM TV, Hervé Béroud.
Et au niveau local ?
Deuxième loup, ces chiffres concernent la campagne des municipales au niveau national. Car au niveau local, où BFM TV doit citer dès qu’elle évoque tel ou tel scrutin toutes les listes en présence, la chaîne est dans les clous, affirme Béroud : 2 h 47 pour les listes PS, 2 h 30 pour les listes UMP et 54 minutes pour les listes FN. Une répartition qui respecte l’équité (mais pas l’égalité) exigée par le CSA. Mais voilà, le CSA n’a pas publié ces chiffres-là.
Et du coup ?
BFM TV va inviter cette semaine Jean-Marie Le Pen, sans