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Le trio BNP en toile de fonds

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La rumeur voudrait que Bergé, Niel et Pigasse reprennent «Libé». Ce dernier s’est expliqué.
De gauche à droite Xavier Niel, Pierre Bergé et Matthieu Pigasse, le 27 janvier 2011 à Paris. (Photo Martin Bureau. AFP)
publié le 20 mars 2014 à 20h46

Le succès de la journée portes ouvertes, organisée samedi au siège de Libération, a eu beau regonfler le moral de nombreux salariés, il n'a pas fait disparaître par magie les problèmes financiers. La situation est toujours aussi préoccupante et les actionnaires toujours aussi peu désireux de dévoiler leurs intentions.

Mardi, François Moulias, le président du directoire et associé de Bruno Ledoux, s'est contenté de dire aux élus du personnel qu'une solution aux besoins de trésorerie de l'entreprise était «imminente». Mais sans s'engager sur aucun apport de fonds de la part des actionnaires actuels ou d'éventuels nouveaux investisseurs. Difficile de prendre ces promesses au sérieux, vu que le même numéro nous est servi chaque semaine.

Prudent. Seule certitude, un rendez-vous est organisé au tribunal de commerce, mercredi. Peut-être qu'on en saura alors un peu plus. En attendant, les salariés en sont réduits à suivre chez leurs confrères les informations publiées sur leur journal. Et aussi les campagnes d'intox. Mercredi soir, L'opinion.fr a ainsi cru bon d'écrire que François Moulias était sur le point d'être débarqué, avant, deux heures plus tard, de corriger le titre de son article. Le très affirmatif «François Moulias sur le départ» est devenu le plus prudent «François Moulias menacé ?». Entre-temps, il est vrai, le principal intéressé a appelé le journal pour démentir. Et contraint la rédaction à renoncer à la déchirant