Si le monde de la musique en ligne est mature, c'est bien dans sa façon de s'autoréguler et de proposer actuellement des offres quasi identiques. C'est le cas notamment pour le streaming, où les propositions de Deezer, Spotify, Rdio ou Google ne divergent qu'à la marge. Même catalogue à peine perturbé par quelques exclusivités, même accès gratuit, même système de recommandation mêlant radios intelligentes et algorithmes… Le dernier arrivé, Beats, a bien mis en avant ses playlists «humaines», mais il est difficile aujourd'hui de justifier le choix d'un service plutôt qu'un autre.
Au volant d’une vieille Cadillac, le chanteur canadien Neil Young est venu rappeler la semaine dernière qu’une autre voie se détache pourtant pour attirer des utilisateurs prêts à payer régulièrement pour accéder à la musique : vendre une qualité sonore supérieure, la fameuse «expérience d’écoute» tartinée par l’ensemble du monde de la musique à ras bord de présentation Powerpoint. En ce début 2014, celle-ci repose exclusivement sur la promesse de millions de chansons à écouter n’importe où et n’importe quand, mais aussi n’importe comment. La frontière de la qualité pourrait donc devenir un enjeu dans les années à venir.
«Multiroom». Pono, le baladeur moche ultra-haute définition lancé par Neil Young, qui doit être rapidement couplé à un magasin en ligne,