Aujourd'hui, Libération va savoir si 18 millions d'euros arrivent dans ses caisses. Ou pas. Plus exactement, ce jeudi après-midi, un conseil de surveillance se tient, au cours duquel les actionnaires vont forcément discuter des problèmes financiers du journal, ainsi que de la recherche de solutions pour en sortir. Et peut-être de l'hypothèse, qui circule cette semaine, d'un investissement massif de 18 millions d'euros de la part de mystérieux nouveaux actionnaires. Mais, à moins d'être caché dans le cerveau de Bruno Ledoux, le président du conseil de surveillance de Libération, ou dans celui de François Moulias, le président du directoire, bien malin qui peut dire ce qu'ils entendent dire lors de ce conseil.
Statue en or. Depuis plusieurs semaines, dans les informations qu'ils distillent, les deux hommes forts de Libé font souffler le chaud et le froid quant à l'avenir du journal. Un jour, il y a de l'argent, le lendemain, non. Mais «juré, on y travaille et c'est en bonne voie !» On attend comme ça depuis trois mois… Cette semaine, un scénario identique s'est déroulé. Lundi, c'est 4 millions qui devaient rentrer dans les caisses sous la forme d'un prêt accordé par Bruno Ledoux, suivis de 14 autres millions venant des fameux investisseurs que personne ne connaît. En tout, Libé devait devenir plus riche de 18 millions, alors que c'est le dépôt de bilan qui menace ! Déjà, on imaginait comment dépe