Hier se tenait au journal un comité d'entreprise principalement consacré à la situation financière de Libération. Au milieu de sous-sujets instructifs, deux informations notables à retenir.
Preuve. La première concerne l'avenir immédiat du journal. La seconde l'un de ses dirigeants, dont on a appris qu'en fait, il ne l'était pas, ou pas encore, ou peut-être jamais vraiment, on ne sait pas. Mais prenons les choses dans l'ordre. D'abord, donc, une annonce concernant la recapitalisation. Pour résumer les derniers épisodes, Bruno Ledoux, actionnaire de référence, s'était engagé à apporter 18 millions d'euros au capital de Libération. Il en a pour l'instant versé 4, sur un compte placé sous séquestre. Cette somme ne sera versée à Libé que s'il prouve qu'il est en mesure de débloquer les 14 millions manquants en mai. Cela doit être consigné dans un très officiel protocole d'accord, que le tribunal de commerce doit valider par un jugement à l'issue d'une audience qui a été reculée d'une semaine et fixée au 22 avril.
Bureau. Un peu plus tard, il est question de Pierre Fraidenraich, le nouveau «directeur opérationnel» de Libération, comme l'indiquait depuis mardi l'ours du journal. L'homme se présente partout comme le nouveau patron de Libé depuis l'annonce de sa nomination par Bruno Ledoux. Il occupe le bureau qui fut celui de Serge July, de Laurent Joffrin