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A France Télévisions, la quinzaine du plan

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Les syndicats ont rejeté hier le plan de départs volontaires qui vise 340 postes. Le 30 avril la direction appliquera sa mouture.
Le logo du groupe France Télévisions. (Photo Lionel Bonaventure. AFP)
publié le 15 avril 2014 à 20h06

La trêve hivernale est bel et bien terminée. On l’avait abandonné fin novembre, glissé sous le tapis et presque oublié mais hier, à la faveur du comité central d’entreprise (CCE) de France Télévisions, il a fait sa réapparition : «plan social, le retour du fils de la revanche». Qui, en réponse, a eu droit au retour du fils de la revanche des syndicats de France Télévisions, lesquels, en chœur, ont refusé de signer l’accord sur le plan. Faut dire qu’il patinait sérieusement, celui qu’il faut en fait appeler «plan de départs volontaires». Agité comme un spectre depuis des mois par la direction, réclamé de toutes parts parce que, voyez-vous, 10 500 personnes, c’est bien trop pour faire tourner un groupe de service public, ses six chaînes, sa production et ses wagons de sites web, il a été présenté officiellement à la mi-octobre, s’attirant aussitôt un sacré hourvari : les syndicats, exigeant le retrait du plan, ont boycotté toutes les réunions avec la direction, se sont illico réunis en intersyndicale, une première depuis l’annonce de la suppression de la pub en 2008, et une grève largement suivie début novembre est venue assaisonner le tout. Fin novembre, à la veille d’une seconde grève et après des semaines d’agitation et de durcissement, la direction de France Télévisions suspendait son plan.

Pénibilité. Simple «décalage», prévenait alors dans Libération Patrice Papet, le DRH en chef de France Télévisions et de fait, c'e