Après avoir frôlé la catastrophe industrielle, la marque Lego fait l'objet d'un retour de flamme spectaculaire, qui s'illustre aussi bien dans la production, en forte croissance, des fameuses briquettes en plastique que dans celles de programmes construits autour de leur prestige universel : dessins animés, films et jeux vidéo ( lire Libération du 4 mars).
Depuis 2001 et un Lego Harry Potter qui fit date, Lego consent à des interventions dans le monde virtuel en compagnie d'autres licences, qu'elle épouse dans un design fusionnel. Lego Batman, Aventuriers de l'arche perdue, Star Wars, Marvel, Pirates des Caraïbes… Toutes catégories confondues, entre les jeux spécifiquement Lego (Lego Island, Lego Racer…) et ceux développés conjointement avec d'autres licences, plus de cinquante jeux portant le logo Lego ont été commercialisés en quinze ans. Le rythme de ces productions, développées par des studios différents qui respectent tous une même charte, s'est accéléré et la seule chose que l'on peut reprocher sérieusement au nouveau venu, Lego The Hobbit, c'est d'être le quatrième titre de son espèce à sortir en un peu plus d'un an. Il vise donc deux sortes de cibles prioritaires : les maniaques de la licence Lego, qui voudront acquérir tous les titres de la collection, et les amateurs compulsifs d'heroic fantasy qui, après Lego Seigneur des anneaux en 2012, ne résisteront pas à cette adaptation du Hobbit