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Aux Etats-Unis, ils sont chauds les larrons

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Le départ à la retraite de David Letterman, après trente-deux ans de carrière à la tête du «Late Show», sonne le rajeunissement du genre prisé outre-Atlantique.
Bill Murray chez David Letterman, en 2013. (DR)
publié le 21 avril 2014 à 19h06

Le roi du «late-night show» prend sa retraite, et toute la télévision américaine se retrouve en émoi. Un late-night show ? C'est un incontournable aux Etats-Unis, et un genre qui n'a, malgré quelques tentatives (le Petit Journal sur Canal + ou Arthur sur TF1), pas vraiment traversé l'Atlantique. C'est une émission du soir, diffusée entre 20 h 30 et 23 h 30 selon qu'on se trouve sur la Côte Ouest ou sur la Côte Est américaine, menée par un animateur star se livrant à un monologue humoristique avant d'interviewer une célébrité sur sa vie, son œuvre, sur le ton de la connivence. Le tout sur un plateau télé équipé du strict minimum : des fauteuils, un bureau où repose invariablement une tasse de café et souvent une vue de la skyline de New York en arrière-plan.

Plus cynique. Voilà donc le grand maître du genre, David Letterman himself, 66 ans, qui décide de prendre sa retraite, annoncée pour 2015. Déjà trente-deux ans qu'il anime le Late Show sur la chaîne CBS, autant dire que certains voient ce départ comme une bonne chose : il est temps de laisser la place aux petits nouveaux. Après une semaine de rumeurs et de paris, le nom de son successeur a été annoncé. Ce sera Stephen Colbert (lire ci-contre), l'étoile montante de la chaîne câblée Comedy Central. Un comédien et animateur plus moderne - plus jeune, plus politisé et nettement plus cynique - qui est actuellement à la tête d'un autre show à succès, le Colbert