Né du constat qu'Internet est aujourd'hui de facto sous la tutelle des Etats-Unis, le sommet NETmundial, initié par la présidente brésilienne Dilma Rousseff, se tiendra mercredi et jeudi à Sao Paulo pour redéfinir les contours de la régulation du réseau mondial. Alors que le web vient de fêter ses 25 ans, cet événement a deux objectifs : tenter d'établir des principes pour une gouvernance mondiale et plus «ouverte» de la toile, et définir une feuille de route pour faire évoluer les mécanismes régulant les infrastructures et les usages d'internet.
Les résolutions issues de ce sommet ne seront pas contraignantes mais l'enjeu consistera à chercher un consensus entre pays victimes de l'espionnage de la NSA (Brésil, Allemagne, Mexique…), Etats contrôlant accès et contenu internet (Chine, Cuba) et acteurs privés (Google) jalousant leur liberté. «Il y aura peut-être des points de tension lors de ce sommet», notamment quant au rôle que devront jouer les Etats dans l'administration d'internet», prévoit Virgilio Almeida, président de NETmundial.
Pour les Brésiliens en tout cas, l'objectif est clair : s'affranchir de la mainmise américaine - effective ou symbolique - sur les instances de régulation d'internet. Car les révélations l'an dernier de l'ex-consultant de la NSA, Edward Snowden, sur