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publié le 2 mai 2014 à 18h07

C'est avec du «soulagement» et du «plaisir», comme dans une chanson d'Herbert Léonard, que nos nouveaux dirigeants François Moulias et Pierre Fraidenraich annonçaient lundi aux salariés la validation par le tribunal de commerce du plan de recapitalisation de Libération par Bruno Ledoux. Pour mémoire : 4 millions de prêt à Libération débloqués illico (ayant d'ailleurs permis le paiement des salaires d'avril) et 14 autres devant arriver d'ici peu. Et l'on s'est étonné qu'en face, ou plutôt en dessous, les salariés n'arborent pas les mines qui conviennent habituellement aux décharges de soulagement et de plaisir. Silence de mort dans les rangs de l'équipe lundi à l'AG où les élus du comité d'entreprise transmettent la nouvelle.

Peut-être n'avaient-ils pas compris, tous étriqués de l'esprit qu'ils sont ? 18 millions d'euros. Quand même. Peut-être sont-ils simplement rincés et incrédules après six mois de déclarations aussitôt infirmées, d'annonces farfelues, de reports incessants d'échéances, de doutes sur l'origine de ces fonds… Car, selon une autre formule consacrée par la grande chanson française, il semblerait bien que, contrairement aux clairons ­sonnés par nos dirigeants, «c'est pas fini». D'ici la prochaine assemblée générale des actionnaires, qui doit acter la recapitalisation, il y a aura nomination d'une nouvelle tête (ou de deux nouvelles têtes, puisqu'on évoque un binôme) pour prendre les rêne