Un mois après, à quoi ressemble donc le vallsisme ? En surface, une nappe d'éléments de langage, bien entendu, qu'on n'a pas fini de tartiner sur le maigre gâteau. Des pactes de ceci et de cela, des chocs de machin et de bidule, des ministres expédiés sur des plateaux pour réciter les argumentaires des communicants, de la com à l'état brut, dissimulant tant bien que mal l'inavouable vérité : un gouvernement national, aujourd'hui, n'est rien d'autre qu'une lourde machine à négocier des millimètres, à coller des mots sur l'immobilité et l'impuissance et à panser tant bien que mal les plaies sanglantes du déclin. Mais, sous la nappe, le vallsisme a-t-il une âme ? En situation de crise, de tension extrême, quels seraient ses ressorts ? On trouve des éléments de réponse dans deux textos, que cite Hervé Gattegno dans Vanity Fair, dans sa grande saga du mois sur la confession de Jérôme Cahuzac. L'ex-ministre y livre sa version de l'affaire et saisit l'occasion pour revenir sur quelques épisodes marquants du début du quinquennat et de la campagne 2012. Notamment sur le virage des 75%. A quelques minutes de participer à une émission importante, raconte Cahuzac, il apprend que François Hollande a décidé de se déclarer favorable à l'établissement d'une tranche fiscale de 75% sur les très hauts revenus, en contradiction avec toutes les propositions antérieures. Interloqué par ce virage à gauche toute, il demande à Manuel Valls, directeur de campagne du candidat, des explication
Valls, au miroir d’Underwood
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publié le 4 mai 2014 à 21h16
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