Le paysage télévisuel américain est tellement touffu et compliqué que le téléspectateur lambda n’y comprend pas grand-chose. Il regarde la télévision sans forcément savoir qui se cache derrière les grands réseaux de chaînes hertziennes, câblées, les bouquets par satellite et l’Internet, souvent fourni par les mêmes compagnies. Eh bien en coulisse, chez les fournisseurs d’accès, ça bouge, et sérieusement. Au programme : fusions, acquisitions et nouvelles alliances entre la télévision et la téléphonie. Le résultat de ces manœuvres ? La télévision change bel et bien de nature.
Scepticisme. La semaine dernière, l'opérateur télécoms AT&T annonçait ainsi son intention de fusionner avec le bouquet satellite DirecTV, le numéro 1 américain de la parabole avec quelque vingt millions d'abonnés aux Etats-Unis. Un rachat à 48,5 milliards de dollars (plus de 35 milliards d'euros) qui, s'il est validé par les autorités de la concurrence, satisfera les deux entreprises, qui totaliseront alors 26 millions d'abonnés.
Pour l’opérateur télécoms, c’est une manière d’augmenter le contenu vidéo à disposition de ses clients, via ses packages téléphone-Internet-télévision. En rachetant DirecTV, AT&T met en effet la main sur des programmes phares comme les matchs de football américain de la ligue NFL avec laquelle DirecTV a un accord spécial. De son côté, le groupe DirecTV - détenu à majorité par la société d’investissement du milliardaire Warren Buffett - se réjou