Dès qu'il s'agit de pognon, on peut compter sur le Wall Street Journal, qui présentait la semaine dernière un champion comme les admire le vaisseau amiral de la flotte Murdoch. Il s'appelle Felix Kjellberg, il a 24 ans, est suédois et il a fondé PewDiePie, devenue en moins de cinq ans la plus populaire des chaînes d'usagers de YouTube, avec plus de 27 millions d'abonnés. Son programme : les parties de jeu vidéo de Felix. A cru, pourrait-on dire : dispositif minimal, commentaires bruts, éructations et enthousiasmes compris. Il y a dans la forme de PewDiePie quelque chose de carré, honnête, réaliste et même documentaire qui rend son contenu imparable : tout joueur peut s'identifier à Felix et juger par lui-même si le jeu présenté en vaut la peine et la dépense. De plus, Felix Kjellberg est sympathique : dans le portrait qu'en brosse le Wall Street Journal, le jeune homme s'avoue embarrassé par ce succès et, pire encore, par l'influence qu'on lui attribue, qui le terrifie. Il n'empêche qu'être le numéro 1 des YouTubers rapporte : la chaîne de Felix Kjellberg a généré 3 millions d'euros de revenus publicitaires en 2013.
«YouTube est-il en train de tuer la presse jeux traditionnelle ?» En voilà une question ! Deux jours après l'info du WSJ, elle fut opportunément posée par le site de référence des développeurs indépendants