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Libération

Christian Jeanpierre, le droit de réverbe

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publié le 23 juin 2014 à 19h16

Forcément, forcément, Christian Jeanpierre, Christian Jeanpierre. Oui, parce qu'en plus du reste, le commentateur, on allait dire vedette, de TF1 répète systématiquement chacune de ses phrases. Ainsi vendredi pour Suisse-France, n'y a-t-il pas eu, dès le début du match, une «grosse occasion» pour l'équipe de France, mais bien une «grosse grosse occasion». Ainsi, le deuxième but français ne fut-il pas «terrible pour les Suisses», mais «terrible terrible pour les Suisses». Ou alors y a-t-il un second Christian Jeanpierre qui, sitôt que le premier déclare «quel match de Cabaye», assène en écho «quel match de Cabaye» ? Ou est-ce là une manière d'exister, quand on n'a pas la faconde franchouillarde de Thierry Roland ni la voix ronflante de Thierry Gilardi ? A force de tout répéter, Christian Jeanpierre va peut-être réussir à se faire un nom (ou un prénom).

Bien sûr, en matière de distinction, Christian Jeanpierre commence tout de même à accumuler ce qui ressemble à un joli palmarès : «David James est surnommé Calamity James, en référence à Lucky Luke» ou encore «Quel silence, regardez ce silence» lui ont valu un Micro de plomb 2010 des Cahiers du football. Et sa magnifique saillie lors de la défaite de l'Espagne face aux Pays-Bas en fait un sérieux concurrent pour l'édition 2014 : «C'est la pire victoire depuis une défaite contre l'Ecosse en 1963.»Bien sûr, il y a son côté Lou Ravi du ballon où la Marseillaiseest