Non, en dépit de ce que certains mauvais esprits ont répandu sur les réseaux sociaux, Rebekah Brooks n'a pas levé le poing en l'air pour célébrer le verdict de son innocence. Au contraire, en entendant son nom associé aux mots «non coupable», elle s'est effondrée et a dû être escortée hors de la salle du tribunal de l'Old Bailey pour recevoir une assistance médicale.
Après sept mois de procès-fleuve, des kilomètres de dossiers, des centaines d'auditions de témoins et sept prévenus serrés sur les bancs étroits du tribunal, finalement, il n'en reste pratiquement qu'un seul. Andy Coulson, ancien rédacteur en chef du journal de Rupert Murdoch News of the World, avant de devenir le porte-parole officiel du Premier ministre, David Cameron, a - contrairement à ses coaccusés, tous blanchis sauf un - été reconnu coupable d'avoir ordonné des écoutes téléphoniques illégales et d'avoir entravé le cours de la justice. Sauf surprise, le juge devrait prononcer dans quelques jours une peine de prison ferme à son encontre. Rebekah Brooks, 46 ans, a pour sa part quitté libre le tribunal, quelques minutes après le verdict. Et cette recommandation du juge : «Avec ce que vous avez à fêter, vous pouvez vous abstenir de parler aux journalistes.»
Faiseurs de rois. Andy Coulson, 46 ans, restera donc le seul symbole d'un procès unique en son genre, celui finalement de tout un pan de l'histoire de la presse britannique, la presse tabloïd e