Larry Page, cofondateur et actuel PDG de Google, a rencontré, à l'occasion de l'événement annuel Google I/O, un journaliste du New York Times. Quand ce dernier évoque la capacité unique de Google de traiter et d'analyser les données personnelles de ses utilisateurs, il demande à Page s'il comprend l'inquiétude que cette ingérence peut provoquer. «De mon point de vue, je suis si excité par les possibilités d'améliorer la vie des gens que je suis dans l'état d'esprit opposé : je m'inquiète de toutes ces choses possibles dont nous ne tirons pas les bénéfices.» Et le boss de Mountain View de choisir un exemple loin d'être anodin : «Aujourd'hui, nous n'exploitons pas les données du système de santé. Si nous le faisions, nous sauverions probablement 100 000 vies dès l'année prochaine.» Allez, salut, on vous laisse réfléchir là-dessus, et on relève les copies la semaine prochaine. En gros, vous préférez quoi : mourir ou filer toutes vos datas à Google ? Le débat est ouvert.
Ça ressemble presque à un point Godwin, tant l’argument de Larry Page clôt automatiquement tout débat. Avec pareil chiffre, tout opposant à l’exploitation débridée des données par le gentil Google n’est-il pas à la limite du crime contre l’humanité ? Mais, malgré tout, il est difficile d’ignorer cette affirmation comme nous nous sommes habitués à le faire quand l’accusation de nazisme débarque dans une discussion. Et s’il avait raison ? Car 100 000 vies, c’est beaucoup, mais la capacité