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Libération
TRIBUNE

Un directeur, une charte, et toujours de la vigilance

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publié le 2 juillet 2014 à 20h16

Donc Laurent Joffrin a été (ré)élu mercredi par les salariés de Libération. Proposé par les actionnaires du journal, l'ancien patron du Nouvel Observateur (et avant de Libé, et avant de l'Obs, etc, etc.) devait être adoubé par les salariés, ou plus précisément n'être pas refusé. Les statuts de l'entreprise prévoient en effet que l'équipe de Libération vote sur le nom avancé par les actionnaires, elle peut s'opposer deux fois, à condition de réunir 66% de vote contre. Mercredi, les salariés ont voté «oui» à 52,8% (112 voix). Comme d'habitude à Libération, la mobilisation est forte : 227 votants sur 276 inscrits, soit 82,24% de participation.

Le nouveau directeur doit prendre ses quartiers, remettre ses pieds sur le bureau, dans les prochains jours. Il s'était présenté lundi à l'équipe, annonçant au passage la fusion des rédactions web et print, un investissement de sa part plus important au quotidien, et officiellement l'arrivée en «numéro 1 bis» de Johan Hufnagel, autre ancien du journal passé depuis par 20 Minutes et Slate.

Les salariés votaient dans le même temps sur une charte éthique retravaillée (adoptée à 98%), qui définit pour résumer leurs droits et leurs devoirs, les frontières qu’ils s’imposent. Elle devrait être prochainement publiée et annexée à un pacte d’indépendance actuellement en discussion avec les actionnaires, en même temps qu’une «charte publicitaire».

Le pacte d'indépendance, réécrit à l'initia