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Récit

Les poilus ne sont pas morts, ils tweetent encore

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Alternative aux livres d'histoire ou devoir de souvenir familial, des internautes et des musées redonnent vie aux poilus sur les réseaux sociaux. L'objectif : faire découvrir la guerre heure par heure, telle que les soldats l'ont vécue.
Capture d'écran du compte Twitter Albert B.
publié le 4 août 2014 à 18h57

«Je m'appelle Albert. Je viens d'être mobilisé pour la Grande Guerre. Je vais écrire à mes parents, à ma sœur Marie-Louise. 100 ans jour pour jour». Telle est la description du compte Twitter de Soldat Albert, un poilu appelé au front le 2 août 1914. Comme lui, des dizaines de soldats de toutes nationalités témoignent en ce moment sur les réseaux sociaux de leur quotidien sur le front, avec de très nombreuses lettres et photos. Derrière ces comptes se cachent des descendants de poilus, mais aussi des musées, des médias et des agences de communication. Le but : faire revivre la Grande guerre comme si on y était. Et offrir une forme plus attractive aux témoignages des soldats.

Léon Vivien est un poilu moderne. Il est le premier à avoir tenu un compte sur un réseau social en France, dès novembre 2012. Ce personnage fictif est né du partenariat du musée de la Grande guerre de Meaux avec une agence de communication. «On cherchait à répondre à cette question folle : comment auraient communiqué les soldats si les réseaux sociaux avaient existé en 1914 ?», explique Michel Rouger, directeur de l'établissement. A l'aide de la collection d'archives du musée et des historiens qui y travaillent, l'agence de communication DDB a imaginé un personnage, Léon Vivien, professeu