Totalement dans le flou depuis la décision du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), annoncée le 29 juillet, de ne pas accorder la gratuité à LCI sur la TNT (lire Libération de mercredi), les salariés de la filiale de TF1 ont écrit à Olivier Schrameck, président de l'instance, pour lui demander un entretien (1). «Après votre décision incompréhensible, aucune perspective n'est permise», attaquent-ils, estimant que «la France est devenue un pays où une autorité administrative indépendante peut décider de la vie ou de la mort d'un organe de presse». A la mi-septembre, un comité d'entreprise doit se tenir afin d'annoncer comment TF1 envisage l'avenir de sa filiale mais le patron de la Une, Nonce Paolini, n'a cessé d'agiter le spectre d'une fermeture de LCI si le CSA ne l'autorisait pas à quitter la TNT payante, moribonde, pour filer sur la TNT gratuite. Mais la semaine dernière, Martin Bouygues, proprio de TF1, a laissé entendre que la fermeture de la chaîne n'est pas encore actée. D'autant qu'un candidat à la reprise s'est manifesté : le Monde, via ses propriétaires, le trio Bergé-Niel-Pigasse.

(1) L'intégralité de la lettre est à consulter sur