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Décryptage

Mariah Carey peut dire merci à l'iPod

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Selon le magazine américain «Time», la chanteuse a été l'artiste la plus présente en tête des classements des singles depuis les années 60, loin devant les Beatles ou Michael Jackson. Mais elle ne fait que profiter de la transformation du marché de la musique depuis le lancement du baladeur d'Apple.
Mariah Carey lors des World Music Awards à Monte Carlo, en mai. (Photo Eric Gaillard / Reuters)
publié le 4 septembre 2014 à 11h59

Quelque chose saute immédiatement aux yeux dans l'infographie montée par le magazine américain Time, qui s'est demandé non pas qui est l'artiste qui a eu le plus de tubes aux États-Unis, mais le plus constant dans le succès depuis la création du classement Hot 100 du magazine Billboard en 1958.

Les stars qu’on considère habituellement comme des totems populaires – les Beatles, Elvis, James Brown, Michael Jackson, Madonna… – y apparaissent bien loin dans le classement, chassées par Mariah Carey, Rihanna, Usher ou Katy Perry. Seuls les Beatles sont sauvés par leur incroyable année 1964. Tous ces jeunes artistes ont connu la gloire principalement dans les années 2000… ces mêmes années pendant lesquelles les maisons de disques, et surtout les majors qui produisent cette gamme de chanteurs, ont hurlé au dépeçage, chouiné contre le piratage, annoncé la mort de l’industrie de la musique tous les trois mois.

L’année tubesque d’Usher en 2004

Pour concevoir son infographie, Time explique avoir travaillé à partir des données du Billboard. Chaque artiste qui a eu un single classé reçoit des points (10 pour un numéro 1, 1 pour un numéro 10), multipliés par le nombre de semaines pendant lesquelles le titre a été classé. Chaque année génère ensuite un score, et c'est ainsi Usher qui, en 2004, a connu l'année la plus tubesque de la musique américaine, avec quatre chansons en tête du Hot 100 et une classée troisième, le t