Activision, numéro 1 mondial des jeux vidéo, s'apprête à lancer ce mardi 9 septembre l'une des machines les plus monstrueuses jamais enfantées par cette industrie, qui n'en est pourtant pas avare. Au cas peu probable où son nom vous aurait échappé, ce jeu s'appelle Destiny et il a été précédé d'une campagne marketing diabolique, inédite par ses moyens et sa précocité, puisque les informations à son sujet sont distillées crescendo depuis plus de deux ans.
Déjà des records
Avant même d'atterrir entre les mains des joueurs, Destiny a décroché toutes sortes de records. Celui du plus grand nombre de précommandes pour une nouvelle licence, par exemple. Mais aussi le record de participants à une version bêta lancée cet été (plus de 4,6 millions de testeurs en ont désiré la primeur, indice certain d'une très forte attente). Enfin, et c'est là le «record» le plus important, Destiny est d'ores et déjà la production la plus chère jamais osée dans le secteur. De la bouche même de son tonitruant PDG, Bobby Kotick, Activision a investi 500 millions de dollars sur sa nouvelle licence (environ 400 millions d'euros).
Certes, cette somme comprend le développement du jeu et sa promotion. Elle couvre aussi d'importants investissements en infrastructures durables (serveurs, etc.). Mais elle reste colossale à tous égards, et sans précédent dans cette industrie comme dans n'importe quel autre domaine des loisirs culturels ou de l'entertainment, hormis peut-être les parcs à thème. C'est pou