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Libération
Interview

«C’est un jeu vivant dont la sortie n’est qu’un début»

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Le vice-président d’Activision Michael Sportouch explique sa collaboration avec le studio qui a créé «Destiny».
«Destiny»
publié le 7 septembre 2014 à 18h26

Michael Sportouch est le vice-président d'Activision, numéro 1 mondial du jeu vidéo. Il supervise aussi les licences Skylanders et Destiny sur le territoire européen.

Quelle est la genèse du partenariat entre Bungie et Activision ?

Je n'ai pas assisté à toutes les séances de brainstorming, mais quand même à un certain nombre. Je peux vous dire que Bungie avait un projet très affirmé dès le début. Ils sont arrivés avec une vision ambitieuse et claire du jeu qu'ils rêvaient de faire. Avec Halo, Bungie a changé la donne pour le genre du FPS sur console. Ils ont notamment eu une grosse influence sur la mise au point du Xbox Live avec leur science du matchmaking, qui permet de faire coïncider les niveaux entre les joueurs, pour ne pas permettre de trop grands écarts. Ils ont apporté beaucoup d'innovations ayant naturellement servi de base à la conception de Destiny, qui est à la fois un aboutissement et une nouvelle dimension. La volonté de développer l'aventure solo et d'augmenter les possibilités d'évolution des personnages tout au long de la saga, vient également des game-designers, comme le choix d'ajouter aux compétitions fermées l'expérience d'un monde ouvert, de mélanger l'action frénétique et le déroulement d'une grande histoire. Tout ça était dans le pitch de Bungie dès le départ.

Les questions de dosage et d’imbrication entre tous ces éléments ont dû être complexes…

Ce qui a rendu le projet long et compliqué, c'est qu'on n'était pas sur des rails reproductibles : il fallait tout inventer et ne se permettre aucune faille. Donc, oui, c'était compliqué à doser, à mettre en place.