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La caméra explore Le Pen

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Diffusé ce lundi sur France 3, un documentaire suit au plus près le FN des municipales aux européennes et scrute ses différentes stratégies d’une région à l’autre.
(Photo Elzevir Films)
publié le 28 septembre 2014 à 17h46

Il a voulu regarder le FN d'«un œil froid». Et, sur ce sujet inflammable, c'est assez rare. Frédéric Biamonti, réalisateur du documentaire Ravis par Marine (Le Pen), diffusé ce lundi soir sur France 3, a voulu «aller voir sur le terrain», caméra à l'épaule. Cela peut sembler évident, mais le Front national suscite souvent davantage de pamphlets que de reportages.

Conduit par une obsession personnelle, celle du «terrain que la gauche abandonne au FN», le documentariste est allé voir «s'il se passait quelque chose de neuf» dans le parti de Marine Le Pen. Il a utilisé l'élection comme un «champ d'observation», explique-t-il à Libération.

Calculette. Le film débute pendant la campagne des municipales de mars, à Hénin-Beaumont, Fréjus, Forbach, Tarascon et Saint-Gilles, mais il ne s'achève pas au moment des résultats et se poursuit avec les élections européennes, en mai. C'est un choix judicieux car on voit alors à l'œuvre non plus une séquence, mais une dynamique.

Hénin-Beaumont, 23 mars 2014. Dans la permanence du FN, les militants attendent les résultats du premier tour, stylo en main. Steeve Briois, dont c'est la cinquième campagne municipale, est un «vétéran de la défaite électorale». La section locale du FN dans la ville du bassin minier est devenue «l'atelier de la dédiabolisation»