C’est un joli nom que les manifestants ont trouvé pour désigner le mouvement prodémocrate qui agite Hongkong : «la révolution des parapluies». Car depuis une semaine, les pépins, qui font partie intégrante du paysage hongkongais, ont changé d’usage : ils ne protègent plus du soleil, mais se déploient comme des boucliers face aux gaz lacrymogènes des forces de l’ordre.
Sur Twitter comme sur Instagram, on suit heure par heure les derniers événements de la rue en cherchant le mot-clé #UmbrellaRevolution. Le slogan est peint sur les pancartes, des logos sont dessinés par les graphistes et tournent en boucle sur les réseaux sociaux…
Amazing. Keep the pictures coming. #UmbrellaRevolution #OccupyCentral. RT. @frostyhk: Subway station now pic.twitter.com/L4kInMCJdb"
— Anneliese O'Young (@tweetoyoung) September 29, 2014
…du moins dans les pays où ils sont autorisés. En Chine, où les autorités ont l'habitude de bloquer en un clic tout site dérangeant, ces témoignages en direct des manifestations hongkongaises n'ont aucune chance d'arriver sur les écrans connectés, ordinateurs comme smartphones, et le mot «umbrella» est sévèrement filtré.