Facebook est désolé. Vraiment désolé. Il faut dire que la perspective d’une manifestation d’ampleur de la communauté LGBT devant la mairie de San Francisco, à deux pas du siège du réseau social situé à Menlo Park, a dû jouer un peu. En jeu : l’obligation faite aux utilisateurs de Facebook d’utiliser leur nom d’état civil. Ce qui n’a pas vraiment plu à Lil Miss Hot Mess, Sister Roma, Heklina et d’autres, qui, en tant que drag-queens, n’ont aucune envie de se présenter sous un nom qui ne correspond pas à celui utilisé dans leur entourage. Après plusieurs mails reçus leur intimant le fait de «régulariser» leur identité sur leur compte Facebook sous peine de voir ce dernier supprimé, elles ont décidé de porter l’affaire sur la place publique. Et, à San Francisco, elles ont une voix qui porte.
Mercredi, par la voix de Chris Cox, responsable du développement, Facebook a présenté ses excuses : «L'esprit de notre politique est que chacun sur Facebook utilise le nom qu'il utilise dans la vraie vie. Pour sœur Roma, c'est sœur Roma, pour Lil Miss Hot Mess, c'est Lil Miss Hot Mess». Conscient que le géant californien, par cette injonction, avait attaqué ce que beaucoup considèrent comme une liberté fondamentale, il a ajouté : «Je veux présenter mes excuses à la communauté des drag-queens et kings, des transgenres, et le groupe plus large de nos amis, de nos voisins, et des membres de la communauté LGBT pour les souffrances endurées».
Facebook a donc fait marche arrière e